Les réductions de production annoncées par l'OPEP+ ont pris le marché au dépourvu en début de semaine et ont donné un coup de pouce au prix du pétrole. Avant leur réunion de cette semaine, les membres de l'OPEP+ ont annoncé que la production de pétrole serait réduite de plus d'un million de barils par jour (BPD). On a l'impression que les membres de l'OPEP+ n'étaient pas tout à fait à l'aise de voir le prix du pétrole languir sous la barre des 70 dollars US ces derniers temps. Cette dernière annonce, ainsi que l'insuffisance de la réserve stratégique de pétrole (SPR) aux États-Unis, a fait bondir le prix du WTI de 10 dollars par rapport à son niveau de la semaine dernière. L'amélioration des marchés boursiers mondiaux a également contribué à la hausse du prix du pétrole, alors que les menaces d'une crise du secteur bancaire s'éloignent. Les négociants seront très attentifs à la réunion de l'OPEP+ cette semaine, afin d'y trouver des commentaires ou des indices susceptibles d'entraîner une nouvelle hausse du prix du pétrole.
En Australie, l'ASX200 était en tête pour commencer la semaine, l'indice local bénéficiant de la séance exceptionnelle de vendredi soir à Wall Street et des bons résultats du secteur des ressources. Ailleurs dans la région, le Nikkei affichait également des gains, mais les performances de l'indice Hang Seng étaient plus modestes. Aux États-Unis, la baisse de l'indice de base des prix PCE a été considérée par les marchés comme un signal que la Fed peut se permettre de mettre en pause son cycle de hausse des taux lors de sa prochaine réunion, bien qu'à ce stade, la question de savoir si elle procédera ou non à une nouvelle hausse des taux d'intérêt reste ouverte. La dernière flambée du prix du pétrole pourrait également jouer un rôle dans les prochaines actions de la Fed en matière de lutte contre l'inflation, en particulier si la dernière flambée du pétrole se maintient, car le pétrole, à son niveau actuel, ne favorisera pas le taux d'inflation. Quoi qu'il en soit, les opérateurs sont optimistes car les problèmes bancaires du mois de mars ne se sont pas amplifiés en problèmes macroéconomiques plus larges à ce stade, comme en témoignent les solides performances des marchés d'actions ces derniers temps.
Sur le marché des changes, le dollar australien n'a pas réussi à franchir la résistance à 0,6730 USD au cours de la séance de vendredi, malgré le sentiment de risque positif affiché par le marché en général. Aujourd'hui, l'AUDUSD a de nouveau lutté avec les données PMI manufacturières chinoises plus faibles que prévu, ce qui n'a pas aidé la cause de l'AUDUSD. Le Caixin Manufacturing PMI pour la Chine est ressorti à 50, ce qui n'est pas un résultat terrible (une lecture de 50 ou plus indique une expansion), mais il est inférieur au chiffre de 51,4 attendu. La décision de la RBA sur les taux d'intérêt, mardi, pèse également sur les chances du dollar australien. Cela ressemble à un tirage au sort, mais on pourrait certainement argumenter que, sur la base des données récentes des ventes au détail et de l'inflation, la RBA pourrait se permettre d'appuyer sur le bouton de pause sur les taux pour le moment. La décision de la RBA sera connue mardi et nous pourrions assister à une certaine volatilité du cours de l'AUDUSD et de l'ASX200 dans la foulée.
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