Tarifs douaniers réciproques des États-Unis et données sur l'emploi américain à venir

Si les détails des droits de douane sont plus limités que ce que l'on craint (par exemple, s'ils ne s'appliquent pas à tous les pays et s'il y a d'autres exemptions), il est possible que les actifs à risque se redressent. Mais si les droits de douane sont de nature plus globale et appliqués à un niveau élevé, supérieur à 20 %, cela ne contribuerait guère à atténuer les craintes de croissance auxquelles les marchés financiers ont été confrontés pendant la majeure partie de l'année.

La difficulté pour les marchés financiers est d'essayer de deviner si les mesures tarifaires seront utilisées comme un "simple" outil de négociation intermédiaire (en vue d'amener les partenaires commerciaux des États-Unis à abaisser leurs droits de douane pour que les États-Unis fassent de même), ou si ces mesures resteront en place dans un avenir prévisible. Cette incertitude et les conséquences probables sur la croissance d'une guerre commerciale totale et prolongée ont été les principaux facteurs à l'origine des fluctuations des marchés financiers jusqu'à présent en 2025.

Une semaine de plus et un nouveau record pour l'or - c'est un thème récurrent pour le métal précieux cette année. L'or a été le premier à bénéficier de l'inquiétude croissante des marchés concernant les tarifs douaniers. C'est ce qui s'est passé sur le graphique cette semaine, le prix au comptant dépassant les 3100 dollars et atteignant pour l'instant un sommet juste en dessous de 3150 dollars. Si les mesures tarifaires du 2 avril ne sont pas aussi sévères qu'on le craint, l'or pourrait reculer. Mais il est difficile d'imaginer que l'histoire des droits de douane disparaisse de sitôt, de sorte que l'or sera probablement toujours considéré comme un achat en cas de baisse. Les niveaux de soutien à surveiller en cas de repli sont 3090 $, 3063 $ et le niveau psychologique de 3000 $. Si les marchés deviennent plus instables et que les achats de valeurs refuges augmentent, la résistance se situe à 3145 $ et 3160 $.

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La menace de sanctions secondaires sur le pétrole russe et l'escalade de la rhétorique américaine à l'égard de l'Iran ont réinjecté une certaine prime de risque dans le prix du pétrole. Le prix du WTI (brut américain) est sorti de la fourchette de 65 à 70 dollars dans laquelle il évoluait (il s'échangeait à 70,80 dollars au début de la journée de mercredi). Le support se situe à 69,40 $ et la résistance à 72,35 $. La prochaine réunion de l'OPEP+ (au cours de laquelle des augmentations de l'offre devraient être annoncées) et la possibilité d'une amélioration des relations entre les États-Unis et la Russie constituent un risque pour le prix du pétrole, tandis que le soutien pourrait provenir des craintes que les droits de douane ne restreignent l'offre.

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Si l'annonce des tarifs douaniers réciproques est le grand événement de la semaine, les chiffres de l'emploi non agricole aux États-Unis sont également attendus vendredi, ce qui pourrait influencer les attentes concernant la politique des taux d'intérêt de la Fed. On s'attend à ce que le nombre d'emplois augmente d'environ 140 000 en mars, et tout écart à la baisse par rapport à ce chiffre pourrait exercer une pression supplémentaire sur le dollar et les rendements des bons du Trésor.

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