Le prix de l'or tire le meilleur parti d'un dollar en baisse

L'or au comptant s'est négocié à 2044 dollars l'once pendant les heures d'ouverture des marchés asiatiques mercredi. Une certaine résistance est attendue juste au-dessus du niveau de $2050, tandis que des prises de bénéfices pourraient également ralentir l'élan dans les sessions à venir. Cependant, si les rendements obligataires et le dollar poursuivent leur recul, l'or pourrait très bien envisager un retour vers ses plus hauts de 2023.

En examinant le calendrier économique pour le reste de la semaine, il y a deux événements clés qui ont au moins le potentiel d'arrêter l'hémorragie des rendements obligataires et du billet vert. Le PIB américain du troisième trimestre pourrait être légèrement révisé à la hausse (de 4,9 % à 5 %), ce qui indiquerait que la plus grande économie du monde est toujours en pleine effervescence. Le dernier indice des prix PCE de base est également attendu, et bien qu'une baisse soit prévue (de 0,3 % à 0,2 %), les données inflationnistes ont montré une tendance à changer de cap à l'occasion, de sorte que ce chiffre sera surveillé de près non seulement par les investisseurs, mais aussi par les membres du comité de la Réserve fédérale.

L'attention du marché s'est déjà tournée vers la date à laquelle la Fed pourrait commencer à réduire ses taux en 2024, de sorte que toute surprise à la hausse dans le PIB ou l'indice des prix PCE de base pourrait " bouleverser la charrue " en ce qui concerne les projections de taux d'intérêt en 2024.

Le pétrole se maintient cette semaine (74-77 dollars pour le contrat WTI) avant la réunion ministérielle de l'OPEP+. Si tous les membres avaient été d'accord, la réunion aurait déjà eu lieu (elle était prévue pour le week-end dernier), mais il semble qu'il y ait une certaine consternation au sujet des quotas de production parmi les membres. Les deux résultats possibles de la réunion sont soit que les réductions de production existantes seront prolongées jusqu'en 2024, soit que le groupe augmentera encore l'ampleur des réductions existantes (qui s'élèvent actuellement à environ 3,66 millions de barils par jour).

Pour que ce scénario de réductions plus importantes au niveau du groupe se réalise, il est probable que l'Arabie saoudite devra persuader les autres membres de réduire davantage les niveaux de production. La Russie et l'Arabie saoudite s'associant actuellement pour réduire l'offre de 1,5 million de bpj supplémentaires, elles voudront probablement que les autres membres du groupe OPEP+ partagent davantage le fardeau de la restriction de l'offre afin d'exercer une pression à la hausse sur le prix. Voyons ce que le groupe décidera. L'ampleur et la portée des restrictions de l'offre détermineront si le pétrole se négocie à 70 ou 80 dollars à court terme.

Ailleurs, les chiffres de l'IPC australien pour le mois d'octobre se sont avérés plus faibles que prévu à 4,9 % contre 5,2 % attendu et 5,6 % avant, a/a. Les chiffres d'aujourd'hui seront les bienvenus pour la RBA qui peut maintenant se permettre d'attendre la réunion de la semaine prochaine. La banque centrale voudra probablement voir comment les chiffres de l'inflation se présentent sur une base trimestrielle plutôt que mensuelle avant de décider si une nouvelle hausse des taux est justifiée au premier trimestre 2024. Les actions australiennes ont progressé après la publication des données, tandis que le dollar australien s'est replié en réponse à la baisse des chiffres.