Les problèmes tarifaires créent une dynamique de marché intéressante

Si le mois d'avril a été pour le moins chaotique, il y a au moins une lueur de réconfort pour les investisseurs dans la mesure où Trump semble calibrer sa politique commerciale en réponse à certains des mouvements extrêmes du marché qui ont eu lieu. La montée en flèche des rendements obligataires et l'effondrement des actions la semaine dernière ont très probablement joué un rôle dans les mesures de désescalade prises par la Maison-Blanche au cours des sept derniers jours.

Le marché a montré des signes de stabilisation, mais la question de savoir si les points bas des principaux indices boursiers américains ont déjà été atteints dépend de ce qui se passera pendant cette période de pause de 90 jours. Peut-être verrons-nous le président Trump commencer à signer des accords avec plusieurs pays et à des niveaux de droits de douane bien inférieurs à ceux annoncés le "jour de la libération" (2 avril). Dans un tel scénario, il est possible, bien que loin d'être acquis, que le pire des turbulences soit déjà derrière nous. Mais comme Trump doit annoncer à court terme une politique tarifaire sur les semi-conducteurs et les produits pharmaceutiques, alors que les deux plus grandes économies du monde restent à couteaux tirés sur le front commercial, il n'est pas facile de négocier avec une quelconque conviction à l'heure actuelle, compte tenu de toutes les variables qui entrent en jeu.

La volatilité des tarifs douaniers a engendré des dynamiques de marché intéressantes et parfois déroutantes, la rupture de la relation entre les rendements des bons du Trésor et le dollar en étant un excellent exemple. Le rendement du Trésor américain à 10 ans et le dollar ont longtemps bénéficié d'une corrélation historiquement positive, grâce à des rendements plus élevés qui soutiennent généralement le billet vert. Mais ce mois-ci, nous avons vu le dollar et les rendements obligataires "se séparer" (si l'on peut dire), chacun allant dans des directions opposées, probablement parce que les investisseurs ont boudé les actifs américains, quels qu'ils soient.

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Les inquiétudes concernant la croissance et la récession ont entraîné la vente d'obligations américaines (plutôt que leur achat, comme c'est généralement le cas en période d'aversion pour le risque), ce qui a poussé les rendements obligataires à la hausse. Le dollar, pour sa part, s'est orienté vers le sud à une vitesse fulgurante, ce qui, une fois de plus, contraste avec sa caractéristique habituelle de monnaie refuge. Après avoir commencé l'année autour de 108 (et 104 au début du mois), l'indice du dollar (DXY) s'est enfoncé sous la barre des 100, tandis que l'euro et le yen ont été les devises préférées du marché.

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Cette forte baisse du dollar a accéléré les gains du prix de l'or. L'or a d'abord été léthargique la semaine dernière malgré l'agitation du marché, mais la baisse du dollar a aidé l'or à progresser d'environ 8 % au cours des cinq derniers jours. La tentation de bloquer les profits à proximité des plus hauts historiques et le recul de la politique tarifaire de Trump pourraient entraîner une consolidation de l'or autour de ces niveaux, mais la dynamique semble toujours être du côté du métal précieux et une nouvelle hausse semble se profiler dans les mois à venir, en particulier si la faiblesse du dollar persiste et que les marchés financiers restent dans un état d'esprit prudent. Les niveaux à surveiller cette semaine incluent la résistance à $3251, tandis que le support arrive à $3205 et plus loin à $3160.

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