Le dollar s'est stabilisé tandis que les rendements obligataires se sont modérément détendus avant la publication des minutes du FOMC (attendues mercredi aux États-Unis), ce qui a permis au prix de l'or d'augmenter. Le métal précieux est en mode reprise depuis que les données sur l'inflation américaine de la semaine dernière ont repoussé le calendrier des réductions de taux attendues. L'or n'a passé que quelques séances sous le seuil psychologique des 2 000 dollars la semaine dernière, et une modération de la demande pour le dollar cette semaine a donné à l'or une marge de manœuvre supplémentaire. Pendant les heures d'ouverture du marché asiatique mercredi, l'or au comptant se négociait autour de 2023 $, avec une résistance à la hausse à 2030 $ et 2041 $. Entre-temps, le support se situe à $2013.
La poursuite de l'ascension de l'or à court terme dépendra probablement du compte rendu de la réunion du FOMC et, surtout, de l'interprétation qu'en fera le marché. Si des signes indiquent que la Fed est réticente à envisager des réductions de taux dans les mois à venir, cela pourrait peser sur le prix de l'or tout en soutenant le billet vert. À l'inverse, si les minutes du FOMC fournissent des indices indiquant que des baisses de taux pourraient être imminentes, l'or pourrait être gagnant dans ce scénario. Mais comme les données macroéconomiques américaines ont tendance, jusqu'à présent en 2024, à être orientées à la hausse, la Fed s'en tiendra probablement à son mantra prudent et dépendant des données en ce qui concerne les perspectives de taux.
Sur le marché des changes, le taux AUDUSD a brièvement augmenté lorsque les marchés ont appris que la RBA avait envisagé une hausse des taux en février, avant de décider de maintenir le taux d'intérêt de référence à 4,35 %. Cependant, le taux AUDUSD n'a pas pu soutenir le mouvement étant donné le mouvement général de baisse et les actifs à risque, et le taux s'est dirigé vers la zone de 0,6550. L'indice DXY (Dollar Index) se consolidant autour de 104 et plus, les autres devises ont du mal à progresser face au billet vert, compte tenu du report attendu des baisses de taux de la part de la Fed.
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La PBOC a surpris les marchés en réduisant le LPR (Loan Prime Rate) à 5 ans de 25 points de base mardi, soit une réduction plus importante que ce que beaucoup attendaient. Le LPR à 5 ans est un taux hypothécaire de référence, et cette mesure est destinée à stimuler la demande des consommateurs, qui en ont bien besoin, et à remédier aux difficultés du secteur immobilier. Bien que cette mesure témoigne de l'intention de la PBOC, la réaction indifférente des actifs à risque et des actions chinoises suggère que les marchés financiers ont besoin d'être davantage convaincus que l'économie chinoise est prête à rebondir.
En ce qui concerne l'avenir, ce ne sont pas seulement les minutes du FOMC, mais aussi les bénéfices à venir du géant de la technologie Nvidia qui pourraient donner le ton de l'appétit pour le risque. L'action s'est envolée au cours de l'année écoulée et les valorisations élevées signifient que l'on attend beaucoup des bénéfices. Toutefois, si les marchés ne sont pas "épatés" cette fois-ci, les valorisations actuelles de Nvidia et du secteur technologique dans son ensemble pourraient être remises en question. Nous n'avons pas besoin d'attendre longtemps pour voir si la société peut à nouveau "livrer la marchandise" sur le front des bénéfices.
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