Les actifs à risque ont été stimulés par les chiffres de l'emploi américain la semaine dernière, et les investisseurs attendront des données de l'IPC de cette semaine une nouvelle confirmation de la baisse des taux d'intérêt. Les révisions à la baisse des chiffres de l'emploi précédents et l'augmentation du taux de chômage ont renforcé les chances d'une réduction des taux de la Fed en septembre. Cette semaine, l'attention se portera sur les chiffres de l'IPC attendus jeudi (qui devraient montrer une baisse à 3,1 % sur une base annuelle) et sur les chiffres de l'IPP vendredi.
Entre-temps, le président de la Fed a témoigné devant une commission sénatoriale et, d'après la première de ses deux apparitions cette semaine, M. Powell semble pencher davantage en faveur d'un assouplissement de la politique monétaire. Les fissures sur le marché de l'emploi et un taux d'inflation qui se rapproche de l'objectif ont permis au président de la Fed d'évoquer les pièges d'un maintien des taux à un niveau élevé pendant trop longtemps. Il faudrait une hausse surprenante des données sur l'inflation cette semaine pour que le mois de novembre redevienne le mois probable de la première réduction des taux (plutôt que le mois de septembre).
Les rendements des bons du Trésor ont baissé depuis vendredi en raison de l'assouplissement des perspectives macroéconomiques américaines ; cependant, l'indice du dollar américain (DXY) a du mal à s'éloigner du niveau de 105. Cela s'explique par le fait que d'autres devises peinent à s'apprécier par rapport au billet vert pour diverses raisons. Le yen est toujours sous pression en raison de l'écart entre les niveaux de rendement par rapport au dollar, tandis que la hausse à court terme de l'euro semble limitée par les perspectives de blocage politique en France (à la suite des élections du week-end). Pour l'essentiel, les difficultés rencontrées par les autres monnaies ont atténué l'impact sur le dollar.
Les marchés étant de plus en plus convaincus que la Fed pourrait réduire ses taux au troisième trimestre, l'or a progressé au lieu d'avancer à pas de géant. L'or ne bénéficie plus du même soutien des banques centrales qu'auparavant, ce qui rend le retour au niveau de 2400 dollars plus difficile cette fois-ci. La banque centrale chinoise a en effet pris un congé sur le front des achats d'or (aucun achat n'a été effectué au cours des deux derniers mois), et en l'absence d'une feuille de route claire quant à la date de reprise, les gains du métal précieux pourraient ne pas être aussi faciles à obtenir qu'auparavant. Néanmoins, si l'inflation américaine est contenue, l'or sera l'un des actifs susceptibles d'en bénéficier. Les niveaux à surveiller sont le support à $2352 et $2340, tandis que la résistance se situe à $2383 et $2408.
Le pétrole brut s'est replié avec l'éloignement de la menace de perturbation de l'approvisionnement due à la tempête tropicale Beryl. Toutefois, la saison des ouragans risque fort de faire peser de nouvelles menaces sur l'approvisionnement de la côte du Golfe, ce qui pourrait maintenir la tendance à la hausse des prix de l'énergie. Le contrat WTI américain a glissé de 84 à 81 dollars, et les investisseurs surveilleront les niveaux des stocks de pétrole brut pour avoir une idée de la façon dont se déroule la saison estivale de la demande de pétrole. Le support se situe à 80,10 dollars, tandis que la résistance à 82,50 dollars devrait être franchie en premier lieu si le contrat WTI vise un retour vers la région des 84 dollars.
Dans l'ensemble, les chiffres de l'inflation américaine détermineront l'humeur des actifs à risque cette semaine. Alors que l'on s'attend à une baisse de l'IPC global, les données relatives à l'inflation de base pourraient être différentes, car il s'agit d'un problème particulièrement difficile à résoudre pour la Fed.
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