Le dollar boitille jusqu'à la ligne d'arrivée de 2023, la devise étant affectée par les perspectives de réductions vigoureuses des taux d'intérêt en 2024. La faiblesse de l'indice des prix PCE de base à la fin de la semaine dernière a été le dernier coup porté au billet vert, les investisseurs étant désormais plus enclins que jamais à penser que la Fed procédera à une réorientation de sa politique tôt ou tard. Dans quel délai ? À en juger par les contrats à terme sur les taux d'intérêt, c'est le mois de mars que l'on espère. Mais les données des prochains mois pourraient modifier les attentes et la réalité quant à la date du premier changement de politique de la part de la Fed. Mais pour l'heure, le dollar est dans le marasme et devra livrer une bataille acharnée alors que les données économiques toujours plus molles renforcent la perspective d'un virage dovish en 2024 de la part de la Fed.
Il y a quelques mois à peine (début octobre), l'USD était au plus haut, l'indice du dollar (DXY) s'échangeant au-dessus de la barre des 107. Les rendements obligataires étaient élevés, tout comme les chiffres de l'inflation. Mais les temps ont bien changé. L'inflation a reculé et le rendement des obligations à 10 ans est passé de plus de 5 % à moins de 3,9 %. En conséquence, le DXY se négocie désormais à 101 plutôt qu'à 107.
Alors que le dollar s'étale jusqu'à la fin de 2023, on ne peut pas en dire autant de l'or, le métal précieux cherchant à terminer l'année avec un élan en sa faveur. La baisse des rendements obligataires et de l'USD en raison du recul de l'inflation a favorisé le cours de l'or. Le prix de l'or au comptant se situait autour de 2066 dollars pendant les heures d'ouverture des marchés asiatiques mercredi. La liquidité est plus faible que d'habitude en raison des fêtes de fin d'année, ce qui signifie que certains mouvements du marché pourraient être exacerbés. Si la tendance baissière du dollar se poursuit, le prix de l'or pourrait se diriger à nouveau vers le niveau de 2100 dollars, compte tenu des attentes concernant l'ampleur des réductions de taux de la Fed l'année prochaine.
Le pétrole était en hausse, les événements en mer Rouge ayant à nouveau suscité des inquiétudes quant à l'approvisionnement. Le pétrole a bondi de plus de 2 % après l'attaque d'un autre navire porte-conteneurs. À l'horizon 2024, les événements géopolitiques représentent le plus grand risque de hausse du prix du pétrole. Au cours du troisième trimestre de cette année, une flambée du prix du pétrole a provoqué un changement dans les attentes en matière d'inflation et, par conséquent, de taux d'intérêt. Si le pétrole devait à nouveau flamber l'année prochaine, cela pourrait perturber les attentes du marché quant à un pivot de la Fed, compte tenu des implications inflationnistes. Ainsi, bien que le retracement du pétrole soit modéré pour l'instant, le marché de l'énergie sera à surveiller en début d'année prochaine. D'autant plus que le conflit qui se déroule actuellement au Moyen-Orient n'est pas terminé.
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Le rallye de décembre s'est poursuivi sur les marchés d'actions, les investisseurs étant soutenus par le ton plus modéré des données macroéconomiques américaines. Le calendrier économique est relativement peu chargé au cours de cette semaine de négociation écourtée, de sorte que peu d'informations macroéconomiques sont susceptibles de perturber la reprise. Toutefois, nous pourrions assister à une prise de bénéfices avant la fin de l'année, ce qui pourrait freiner la hausse immédiate. Néanmoins, la trajectoire ascendante des actifs à risque montre que le rallye de SantaClaus s'est bien déroulé en décembre. Même s'il a bénéficié de l'aide du président de la Fed.
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